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Laura Pouliquen a 32 ans et vit à Dubaï depuis plus d’un an maintenant. Comme près de 22 000 Français aujourd’hui, elle s’est expatriée à Dubaï avec son mari et leur fille de quelques mois. Depuis, elle tient un podcast qui dévoile les visages (et les voix !) des expatriés qui entreprennent dans cette ville. Tour à tour, elle y évoque la sécurité, le shopping, la rémunération, les loisirs, le coût de la vie, la « rich life » véhiculée par les influenceurs etc. Alors que Dubaï doit accueillir l’Exposition Universelle en octobre 2021, on a demandé à Laura Pouliquen de nous raconter pourquoi elle s’y est expatriée, après avoir vécu en Floride et à Hong Kong.
En 2020, vous quittez la France pour Dubaï. Que faisiez-vous avant de partir ?
Après sept années en CDI en tant que copywriter, content manager et social media manager, nous avons décidé avec mon compagnon de saisir l’opportunité de partir à Dubaï grâce à son travail. C’était l’occasion parfaite pour moi de me lancer à mon compte en tant que freelance. Aujourd’hui, mes clients sont à la fois en France et aux Emirats.
Y-a-t-il eu un élément déclencheur qui vous a poussé à partir ?
Je trouvais la vie chère, compliquée et pas forcément de bonne qualité à Paris avec un bébé. Même si j’avais de grands a priori sur Dubaï, nous avons décidé de tenter l’aventure en se disant qu’au pire, on reviendrait en France au bout de deux ans.
Comment vous êtes-vous préparée au départ ?
Sur Instagram ! J’ai contacté beaucoup de filles qui y vivaient pour essayer de savoir si elles étaient heureuses. Leurs réponses étaient tellement loin des clichés qui circulent sur cette cité-état… J’aurais cependant rêvé de trouver un podcast sur le sujet, c’est pour cela que je l’ai créé dès mon arrivée. Ça s’appelle “Histoires de Dubaï“.
Comment ont réagi vos proches ?
Pour ma mère, ça a été dur de se séparer de sa petite fille qui avait tout juste quatre mois… Nos amis étaient contents pour nous même si l’image qu’ils avaient de Dubaï était assez négative.
A quoi avez-vous pensé dans l’avion qui vous emmenait « définitivement » à Dubaï ?
Je gérais plutôt ma fille qui pleurait ! (rires) Je suis une habituée de l’expatriation, j’ai vécu en Floride et à Hong Kong donc je n’ai pas eu peur. J’étais surtout excitée par cette nouvelle vie !
Avez-vous envisagé à un moment de rentrer en France ?
Oui, nous avons failli rentrer définitivement en septembre 2020 car je m’y sentais mal. Arriver dans un pays au même moment qu’une crise sanitaire mondiale, c’est angoissant…
Pourquoi y-a-t-il tant de « haine » envers Dubaï d’après vous ?
Une méconnaissance de la ville tout simplement. L’image que nous montrent les reportages à la télé est loin de la réalité.
Comment expliquez-vous l’attrait des influenceurs français pour cette ville ?
Très logique : pas d’impôts, un réel sentiment de sécurité, une belle qualité de vie…
Quel conseil donneriez-vous à une jeune femme qui envisage de s’y installer ?
Il faut vraiment comprendre que la vie est chère et arriver en connaissance de cause. Et surtout : ne pas comparer au style de vie européen, être patiente.
Si vous aviez en face de vous Laura le jour de son départ, que lui diriez-vous ?
Ça va être long, ça va être douloureux mais au final tu vivras tes plus belles années de jeune maman !
Savez-vous combien de temps resterez-vous à Dubaï ?
Aucune idée : les opportunités nous le diront !
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