S’accepter, s’aimer ou croire en soi… c’est toute un histoire. Ces problématiques sont un peu le mal de notre siècle, un siècle où notre apparence nous est sans arrêt renvoyé en pleine figure par les réseaux sociaux notamment. C’est là qu’intervient Solenne. Solenne, c’est cette photographe à l’oeil juste qui a décidé de contrer la tendance en se servant de ses clichés pour revaloriser. Elle appelle ça la photothérapie et on se dit que ça devrait peut-être être prescrit par la sécu.

Hello Solenne, qui es tu et que fais tu ?

Solenne, 28 ans, Auvergnate d’origine mais arrivée à Paris il y à 7 ans sur un coup de tête.
La photo est arrivée un peu par hasard. J’ai fait des études de droit puis de langue, sans grande conviction. La photo est une option qui s’est offerte à moi il y a quelques années et en développant ça petit à petit je me suis rendue compte qu’on pouvait faire du bien à certaines personnes par ce biais. Et depuis, je ne me vois pas faire autre chose.

Quelle est ta spécialité ?

Je suis spécialisée dans le portrait de femme et la remise en confiance.

La remise en confiance que tu appelles la “photothérapie”. En quoi cela consiste exactement ? Comment et pourquoi les personnes viennent à toi ?

Les femmes qui me contactent ont parfois un manque d’estime pouvant avoir de nombreuses raisons ( la maladie, l’âge, la maternité, des difficultés à accepter son corps). Elles ont du mal à se voir avec un regard bienveillant et doux. Je les invite donc à venir passer un moment avec moi, autour d’un thé et d’une discussion. Mon but est de les mettre à l’aise, qu’elles lâchent prise, se défassent des choses qui les parasite, et qu’elles repartent avec des images, un regard bienveillant, sur ce qu’elles sont. On vient me voir pour prendre un moment pour soi, et tenter de regagner un peu de confiance en soi.

Avant, prendre des photos était exceptionnel. Cela servait à marquer un moment important d’une vie. Aujourd’hui, ce n’est clairement plus le cas avec les réseaux sociaux. Qu’en penses-tu ?

La photographie est partout, et je trouve que c’est quelque chose d’assez cool le fait que ça se propage. Rien ne vaut les souvenirs qu’on garde en tête mais je suis la première à vouloir tout photographier avec mon téléphone par exemple. Pour que, en regardant ces images, je revienne au moment précis de la prise de vue. Avec les réseaux sociaux, on veut des images pour mettre sur nos différents profils etc. C’est un peu narcissique mais si c’est pour travailler sur sa confiance en soi, je ne peux qu’adhérer!

Sur le même thème