Éloïse Delhaye : Partir… en vacances seule à l’étranger

par | Juin 10, 2022 | Partir | 0 commentaires

Partir : voyager seule quand on est une femme

C’est l’une des tendance qui monte : les femmes n’hésitent plus à partir en vacances en solo. C’est le cas d’Éloïse Delhaye, créatrice de contenus et consultante en stratégie digitale qui revient tout juste d’une semaine passée seule en Crète. Pour la première fois, la jeune femme de 23 ans a rejoint le « club des voyageuses en solo ». Un club de plus en plus populaire qui encourage les femmes à découvrir une destination, seule, pour s’écouter vraiment, se recentrer sur soi et suivre ses envies. Une démarche positive et incroyablement ressourçante comme nous le raconte Éloïse Delhaye.

Parle-nous un peu de toi.

J’ai grandi dans le nord, entre Lille et Wimereux, sur la Côte d’Opale. Je suis cheffe d’entreprise : je créé des contenus sur le web, mais je suis aussi intervenante et consultante en stratégie digitale.

Quel rapport entretiens-tu avec les voyages ?

J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont emmenée très loin en vacances. Ils travaillaient énormément donc ils faisaient rimer « voyage » avec « plaisir » et « repos ». Enfant, on passait les hivers au soleil, on partait à l’Ile Maurice, en Martinique etc. dans de gros hôtels. Et puis quand j’étais ado aussi, on a continué mais on prenait de temps en temps, une voiture pour découvrir la bonne adresses des environs, notamment en Europe.

Quand as-tu envisagé de partir seule ?

J’étais fatiguée depuis un moment, je sentais que je tirais peut-être trop sur la corde. Et ça risquait de lâcher… Avec mon métier, si je lâche totalement, et bien je n’ai plus de sous. Donc je me dois de prendre soin de moi, de m’écouter, de souffler. Ça faisait quelques semaines que je rêvais de partir en Italie, dans un petit village paumé. Quelque chose qui ressemblerait à « Mange, prie, aime », ce film avec Julia Roberts.

Pourquoi la Crète finalement ?

Alors ce n’était pas ma destination de rêve ! Le truc, c’est que je ne connais pas l’Italie et je voulais absolument décoller de l’aéroport situé à vingt minutes de chez moi. Si j’avais dû commencer l’aventure en allant dans un aéroport plus éloigné, j’aurai abandonné. Je voulais de la simplicité. Pendant quelques jours, j’ai regardé les destinations des avions qui décollaient près de chez moi et j’ai vu « Heraklion ». Je me suis dit que c’était un coin où le soleil devait être présent, la météo indiquait 25°, c’était parfait !

Qu’est-ce qui t’a vraiment encouragé à dire « allez, je le fais ! » ?

C’est mon agent qui m’a dit : « Je pense que tu devrais partir quelques jours au soleil, ça te ferait du bien ». Et c’était exactement ça qu’il me fallait : me faire du bien !

“La peur n’évite pas le danger. Même dans sa propre ville. Soyez prudentes et écoutez-vous !”

Comment prépare-t-on son départ ?

Assez vite ! J’ai trouvé sur le site de « booking.com » un hôtel qui me paraissait pas trop mal, et dans la foulée, j’ai pris mon billet d’avion. En seize heures, j’avais pris la décision, réservé mon vol et ma chambre. Et ensuite, je suis sortie m’acheter une valise et des livres, vu que je partais le lendemain ! (rires)

Comment ont réagi tes proches ? Ton petit ami ?

Je leur ai dit que je partais et c’est tout ! Tout le monde a bien réagi, personne n’a essayé de me décourager. Ma mère était un peu inquiète mais comme beaucoup de mamans. Après d’une façon générale, j’essaie de ne pas retenir les peurs des autres. Ce sont les leurs, pas les miennes, je ne les laisse pas les projeter sur moi.

Financièrement, comment as-tu géré ?

Je ne suis pas une grande dépensière donc je n’avais pas de budget. J’avais mes livres, je voulais essayer d’en lire un par jour et puis, la vie est pas très chère. Pour une trentaine d’euros par jour, on s’en sort. 

Tu as détaillé ta semaine sur TikTok. Qu’est-ce qu’il en est ressorti ?

Je ne connaissais pas beaucoup ce réseau social, donc je me suis dit que ce serait l’occasion de découvrir TikTok. Je me suis prise au jeu mais ce qui m’a surprise, ce sont les commentaires des gens qui me faisaient un peu culpabiliser sur mes journées. J’ai préféré lire et bronzer plutôt qu’étudier les trajets en bus pour visiter les musées. En réalité, j’ai surtout fait ce que je voulais. C’est tout l’objectif de partir seule : faire ce qu’on a envie !

Qu’est-ce que tu as appris sur toi-même ?

Oh j’aimerai tant dire que j’ai reçu une leçon de vie, une grande conclusion ! (rires) Je crois que j’ai appris à m’écouter. Mais genre vraiment. A me demander : « bon qu’est-ce qui me plait, qu’est-ce que j’ai envie de faire là, maintenant ? ». Ça m’a fait du bien, ça m’a permis de me reposer.

Quelle a été la chose la plus difficile ?

De manger le soir. Je n’avais pas peur de sortir dans la ville, mais je mange moins le soir et j’avoue que je n’avais pas envie de m’habiller pour aller dîner au resto. Donc quelques fois, j’ai préféré manger seule dans ma chambre en regardant des séries. Sans pression. Le but du voyage n’était pas de me forcer à faire quoique ce soit.

Si tu avais en face de toi, l’Éloïse d’une semaine avant son départ, qu’aurais-tu envie de lui dire ?

« Ça va aller ! »

Et aux femmes qui ont suivi ton périple, quel est ton message ?

La peur n’évite pas le danger. Même dans sa propre ville. Soyez prudentes et écoutez-vous !

Un nouveau voyage en solo en prévision ?

Oui ! J’ai même déjà racheté des livres ! (rires) Pour la prochaine fois, je vais essayer d’aller en Italie et de trouver mon village de rêve, coincé entre nature et mer !

Pour suivre Éloïse Delhaye sur Instagram et sur Tiktok.

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